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La précarité énergétique désigne la difficulté, voire l’incapacité pour un ménage de chauffer son logement à un coût acceptable au regard de ses revenus.
Par leur compétences, les collectivités territoriales peuvent agir pour résorber ce phénomène.
Réduire les inégalités et augmenter le pouvoir d’achat des ménages
Selon l’Observatoire nationale de la précarité énergétique (ONPE), la précarité énergétique concerne 1 français sur 5. Déjà vulnérables du fait de leurs faibles revenus, leur situation est aggravée par l’état des logements. Souvent mal isolés, ils entraînent en effet des factures énergétiques trop élevées.
Le premier enjeu de la lutte contre la précarité énergétique est donc de permettre l’égal accès de tous les citoyens à des conditions de logement convenables.
Optimiser l’efficacité des aides publiques
Il existe aujourd’hui plus de 15 mécanismes nationaux pour le financement de la rénovation énergétique et plus de 2000 aides locales. Ce millefeuille est difficile à lire pour les ménages : il engendre un non-recours important et conduit à un saupoudrage d’argent public conséquent. Ce saupoudrage est estimé à 4,5 milliards d’euros par an. (Institut NégaWatt, Juin 2018)
… Pourtant, l’énergie est le second motif des demandes d’aides financières faites aux centres d’action sociale, juste derrière l’aide alimentaire.
Favoriser la rénovation des passoires énergétiques et contribuer aux objectifs de transition
Estimées à 8 millions en France, les passoires énergétiques désignent les logements classés F ou G. Ces logements sont donc particulièrement énergivores. Or, la moitié d’entre eux est occupée par des ménages aux ressources modestes. (Enquête Phébus, 2012)
Éradiquer ces passoires permettrait d’éviter l’émission de 6 millions de tonnes de gaz à effet de serre et de créer plus de 126 000 emplois. (Initiative Rénovons ! 2017)
Répondre à un enjeu sanitaire et réduire les dépenses de santé
Plusieurs études médicales établissent aujourd’hui clairement des liens entre précarité énergétique et santé. En effet, la restriction de chauffage favorise la fatigue et les « pathologies du logement » : asthme, bronchites chroniques, arthrose, anxiété, etc. Ces pathologies sont liées au froid et à la détérioration de la qualité de l’air intérieur : taux d’humidité important, présence de moisissures surexposition aux intoxications au monoxyde de carbone et aux acariens… Cette situation a un impact non négligeable sur la santé physique et mentale des ménages concernés.
Selon une étude, chaque euro investi dans la rénovation énergétique engendre 30 centimes d’euros d’économie en dépenses de santé (EDF-CemkaEval-Université de Warwick, 2018)
Le programme Slime allie transition énergétique et justice sociale :
« Avoir un impact social ET énergétique à la fin de l’intervention, c’est ça qui a convaincu la collectivité d’y aller. »
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